
Finalement le Sénégal dispose d’un code de la presse. Les députés ont voté mardi à l’unanimité le projet de Code de la presse, qui remplace ainsi la loi de 1996 relative aux organes de communication sociale et à la profession de journaliste et de technicien.
Le texte soumis à l’appréciation des parlementaires a été défendu par le ministre de la Culture et de la Communication, Mbagnick Ndiaye,et le secrétaire d’Etat à la Communication, Yakham Mbaye.
Initié sous le régime d’Abdoulaye Wade, le projet de Code de la presse a été longtemps rejeté par les parlementaires qui n’étaient pas d’accord avec certains points comme la dépénalisation des délits de presse.
Il a fallu plusieurs discussions et échanges qui ont abouti à la suppression de certaines dispositions pour voter le projet de loi. Le texte donne maintenant plus de précision au statut de journaliste, à l’accès au métier, prévoit des mécanismes de financement des médias, etc.
Un code et des questions
Selon le rapport soumis à l’appréciation des parlementaires, depuis plusieurs années, les différents acteurs du secteur de la presse, le ministère de la Communication, avec l’implication du département de la Justice et de la Société civile ont échangé afin d’évaluer la consistance, la pertinence et l’actualité de la réglementation applicable à la presse, et à sa situation économique et sociale.
L’articulation de l’ensemble de ses aspects a conduit à la rédaction d’un code de la presse regroupant l’essentiel de la réglementation ayant vocation à s’appliquer au secteur de la presse.
Il faut souligner que projet de Code, élaboré de façon inclusive et consensuelle, vise la réalisation des objectifs suivants : La mise en place, au bénéfice des acteurs, d’un cadre juridique cohérent, transparent, qui garantit la liberté de la presse et favorise une concurrence saine et loyale entre les différents acteurs.
Assure le financement du secteur public de l’audiovisuel essentiellement par des ressources publiques
Encourage la production et la diffusion d’informations, de programmes et services de qualité contribuant à l’éducation, à l’épanouissement culturel, scientifique, moral, social et économique des citoyens….
Renforce les missions de service public de la presse
Veille à l’accès équitable des citoyens, des partis politiques, des organisations patronales et des divers courants de pensée et d’opinion aux médias entre autres…
Les députés ont saisi l’occasion pour demander déplorer les commentaires irrespectueux sur des paisibles citoyens. Ils estiment que la grande bataille à gagner, reste celle des contenus et de la prise de conscience des acteurs.